Une fois par semaine,
je vous propose de partager les chansons
et les artistes que j’aime !
Clip vidéo et paroles
Cette fois-ci :
« Ian Dayeur »
« Jaurès »
Nous sommes le 11 novembre et cette chanson du grand
Jacques évoque la grande boucherie de 14-18.
J’aurais voulu mettre l’originale mais elle n’est plus
disponible sur Youtube !
Jaurès,
Ils étaient usés à quinze ans
Ils finissaient en débutant
Les douze mois s’appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grands-parents
Entre l’absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d’être
Quinze heures par jour, le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendre
Oui notre Monsieur, oui notre bon Maître
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
On ne peut pas dire qu’ils furent esclaves
De là à dire qu’ils ont vécu
Lorsque l’on part aussi vaincu
C’est dur de sortir de l’enclave
Et pourtant l’espoir fleurissait
Dans les rêves qui montaient aux cieux
Des quelques ceux qui refusaient
De ramper jusqu’à la vieillesse
Oui notre bon Maître, oui notre Monsieur
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Si par malheur ils survivaient
C’était pour partir à la guerre
C’était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu’ils aillent ouvrir au champ d’horreur
Leurs vingt ans qui n’avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux, oui, notre bon Maître
Couverts de prêles, oui, notre Monsieur
Demandez-vous, belle jeunesse
Le temps de l’ombre d’un souvenir
Le temps de souffle d’un soupir :
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Bon partage !
Rotpier
Avec un bonus pour ceux qui ne me suivaient pas encore :
C’était il y a 103 ans et …
Ils partaient la fleur au fusil !
Image du net
Après … 4 années d’enfer !
Images du net
En premier : le poème « Verdun »
A Verdun,
Et la boue et les rats
et les gaz scélérats,
tous les jours la tuerie
tous les jours l’incurie.
De boyaux en boyaux
encombrés de boyaux,
de tranchées en tranchées
les jambes arrachées.
Et tous ces trous d’obus
et tous ces tirs au but
ces crêtes qui s’écrêtent
et ces corps sans leur tête.
Et ces grands officiers
aux orgueils outranciers,
aux visages tout glabres
et agitant leur sabres.
Et l’alcool avalé
et les assauts zélés,
les discours, les harangues,
les cadavres exsangues.
La raison n’a plus cours
on attaque on y court
on tire on coupe on tranche
baïonnette à la hanche.
Et …
Et cet éclat d’obus
sur un coup droit au but
et l’horrible souffrance
et la mort pour la France
Pierre Dupuis
En second :
Le jugement guerrier,
Ils étaient partis à la guerre
une fleur au bout du fusil,
la der des ders – sûr, la dernière ! –
après ça ce serait fini.
Ils ont creusé profond la terre
tel les autres en face aussi,
pas question de se laisser faire :
c’était parti pour le gâchis !
Dégoûtés par le grand carnage,
certains ont dit « On n’y va plus ! »
arc-boutés et bien résolus.
Jugés pour manque de courage,
ils ont fini au champ d’horreur
une fleur à l’endroit du cœur.
Pierre Dupuis
Image du net
Bon partage !
Pierre
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Moi je te suis depuis longtemps et « Jaurès » bien tort d’arrêter de le faire 😉
Quant au grand Jacques…tu sais ce que j’en pense.
Bonne journée.
Bonjour Bernadette !
C’est exact et je te remercie … si, si ! ( au moins 6 ou 7 ans ? )
Jaurés bien voulu mettre le grand Jacques mais les héritiers, allons droit obus, ont du tranchée !
Bon Samedi et bon appétit !
Pierre