Poème écrit à partir d’une photographie
de Gérard Chevalier dont vous pourrez
admirer les superbes photos sur ce lien :
http://monblogphoto.eklablog.com/
Le forgeron
Le forgeron,
Il sait le feu, il sait le fer,
il sait mener un feu d’enfer
pour que ce métal admirable
passe du dur au malléable !
Une forge et du bon charbon,
pour activer la combustion,
un gros soufflet à manivelle
et de l’habileté manuelle.
Et juste au centre du foyer
plus de mille cinq cent degrés !
Il faut bien surveiller la chauffe
pour éviter toute surchauffe !
Une enclume en acier forgé
avec table et sur les cotés
des bigornes ronde et carrée
aux extrémités déportées.
Des accessoires adaptés :
des tas à couder à trancher
ou bien encore à col de cygne
et des gabarits curvilignes.
Des pinces aux profils variés,
des marteaux, des chasse à parer,
un tisonnier, une raclette,
un bac à eau avec mouillette.
Et au milieu du matériel,
efficient et professionnel,
le forgeron et sa maîtrise
du travail longuement acquise !
Des bras costauds pour le marteau
et le coup d’œil pour juger tôt :
la pièce refroidit très vite
et il faut agir tout de suite !
Au début treize cent degrés,
le rouge clair bien appuyé,
jusqu’à sept cent on peut le battre
mais pas quand il n’est plus rougeâtre !
Il ne faut pas perdre de temps,
il faut bien réfléchir avant
chaque séquence de forgeage
et c’est un long apprentissage !
Dompté par les coups de marteau,
le bout d’acier devient bientôt
un objet qui se cristallise
et sa forme devient précise !
Un crochet ou bien un anneau
ou une lame de couteau
ou une volute à spirale
ou un bougeoir de cathédrale !
Tout est question d’inspiration
dans ce métier où la passion
l’emporte sur le goût des thunes
et où l’on ne fait pas fortune !
Pierre Dupuis
Nul besoin de documentation
pour détailler la profession car :
Je sais le feu, je sais le fer
et si je sais manier le vers,
je sais aussi l’art du forgeage
que j’ai appris dès mon jeune âge !
A huit ans un vieux forgeron
ne crachant pas sur le litron,
me laissait entrer dans sa forge
… la fumée me brûlait la gorge !
A un peu moins de quatorze ans,
j’ai commencé tout doucement
à forger barreaux et volutes,
il faut bien qu’un jour on débute !
On se forge les bras très tôt
quand il faut manier le marteau,
le dégorgeoir ou bien la chasse :
je n’aurais pas donné ma place !
Et si je vais un peu plus loin
… je peux philosopher un brin …
Aujourd’hui je forge le vers
Infiniment plus que le fer :
ne me lancez pas d’anathème
si je passe à un autre thème :
Je sais le feu, je sais le fer
et quand j’irais chez Lucifer
je resterais tout près des flammes :
elles seront mon oriflamme !
Si d’aventure le malin
veut un loyer ( Oh ! Le vilain ! )
et bien avant qu’il ne m’enfourche
je lui reforgerais ses fourches !
Quand il aura le dos tourné,
je lui ferais des pieds de nez
En m’occupant de sa succube
tout en chantant « moi, je t’entube ! »
Mais …
Mais je n’aurais pas ce plaisir
et quand j’en viendrais à gésir
je ne ferais pas de voyage :
les vers feront le nettoyage !
Car il n’y a pas plus pardi
d’enfer que de grand paradis,
les religions ne sont qu’arnaques :
tout est fini lorsque l’on claque !
Pierre Dupuis
Et pour terminer, deux photographies
scannées à partir de diapositives ( d’où
la piètre qualité ) des pièces réalisées
lors de mon Brevet de Maîtrise de serrurier
et de mon Brevet Professionnel de métallier.
Je n’ai pas de photo de mon CAP de serrurier
( il n’y avait pas d’appareil photos dans la famille :
trop pauvre pour en avoir un à l’époque, 1963 )
C’est dommage car la pièce était corsée en forge :
Garde corps en acier forgé avec doubles coudes
à arêtes vives refoulées
et volutes de remplissage ( pour les connaisseurs ! )
Brevet de Maîtrise de serrurier en 1970
Brevet Professionnel de métallier en 1977
Bravo Pierre, je découvre d’autres talents cachés. C’est en forgeant qu’on devient forgeron mais je me demande si c’est en limant qu’on devient limaçon 😉
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Bonsoir Bernadette !
Merci ! C’est bien en limant que l’on devient limaçon : pas de coquille ! Comme c’est sciant que Léonard devint scie !
Je te réponds sur mon vieux coucou, mon ordinateur principal me pose de gros problèmes, certainement le disque dur … dur dur ! Je vais mettre mon blog en pause le temps de régler le problème : à plus !
Bonne soirée,
Pierre
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j’aimerais vous contactez pour votre poème sur le forgeron courveille@hotmail.com
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Bonjour,
Je viens de vous envoyer un mél ! J’étais en panne de connexion ADSL !
Bonne journée,
Pierre
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